Notre démarche

Contexte

Le projet OursEole s’inscrit initialement dans le cadre de la démarche TEPOS (Territoires à Energie POSitive) engagée par la communauté de communes du Val de Drôme en Biovallée. Elle vise à produire sur le territoire autant d’électricité qu’il en est consommé.

TEPCV

Avec le passage de Puy-Saint-Martin à Montélimar Agglomération au 1er janvier 2021, OursEole vient consolider les objectifs énergétiques de ce Territoire à Énergie Positive voisin tout en conservant un lien fort avec Val de Drôme en Biovallée dont la SEML énergie V2D demeure au capital de la société du projet.

graphiqueTEPOS

La production annuelle d’OursEole estimée entre 39 et 46 GWh permet :

  • la couverture de plus de 9% de la consommation* d’électricité de Montélimar Agglo
  • de relocaliser plus de 3% des achats d’électricité** du territoire de Val de Drôme en Biovallée

 

* : https://opendata.agenceore.fr/ – 427 227 MWh en 2021

** : Import total = 21 M€. Étude PCAET Val de Drôme en Biovallée

Source : CC Val de Drôme en Biovallée

Un projet citoyen

Les élus des collectivités souhaitent ouvrir la réflexion sur la participation citoyenne au financement du projet lorsqu’il sera en phase construction.

Le choix du site

Les documents d’aménagement du territoire

ZDE et SRE Rhône Alpes

Identifié dès 2012 dans l’étude de préfigurations des zones de potentiel de développement éolien (ZDE) de la communauté de communes Val de Drôme en Biovallée, le site du projet OursEole, riverain du site existant de la Répara-Auriples, répond également aux prescriptions de regroupement du Schéma Régional Eolien Auvergne Rhône Alpes. L’objectif est de densifier le parc existant pour éviter le mitage du paysage.

Le Plan Local d’Urbanisme

Dans le cadre du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable), le PLU de Puy-Saint-Martin préconise de favoriser l’installation de sources d’énergie renouvelable. La zone propice à l’éolien est indiquée au Nord-Nord-Est en marge des limites communales, conformément au schéma éolien départemental.

Des enjeux à prendre en compte

La synthèse des enjeux locaux étudiés (humains, environnementaux et techniques) permettent de définir une implantation pour un parc éolien intégré au territoire.

En 2017, la communauté de communes Val de Drôme en Biovallée a missionné le bureau d’étude Egrega pour réaliser une étude de préfaisabilité intégrant les dimensions, environnementales, paysagères et économiques sur le territoire des communes de Puy-Saint-Martin, la Répara-Auriples et Roynac.

A la suite de cette étude, seule la partie ouest de la zone d’étude a été retenue. La zone d’étude couvrait alors les territoires des communes de Puy-Saint-Martin, la Répara-Auriples et Roynac.

ZoneOuest

Compte tenu des souhaits des communes consultées en 2019, la zone d’étude s’est concentrée sur le territoire de Puy-Saint-Martin. Toutefois, la concertation avec la municipalité de la Répara-Auriples amorcée par les collectivités actionnaires depuis 2017 s’est poursuivie durant toute la phase de développement et a permis d’élaborer la variante finale du projet.

La Zone d’étude

ZoneEtude

La zone d’étude tient compte des enjeux humains (distance minimale de 500 m aux habitation) et techniques (exclusion des zones de forte pente).

 

L’étude acoustique déterminera les distances minimales effectives à respecter par rapport aux premières habitations.

 

Caractéristiques du Projet

Fin 2020, à l’issue des études environnementales et techniques, 5 variantes (2 à 4 éoliennes) et deux gabarits (110 m et 150 m) ont été comparés. La variante retenue alors était constituée de 3 éoliennes d’un gabarit de 150 m en bout de pales. Comme pour les 4 autres variantes, les éoliennes étaient implantées en limite communale dans l’optique de laisser la possibilité à la municipalité de la Répara-Auriples d’intégrer le projet OursEole.

En février 2022, le conseil municipal de la Répara-Auriples a confirmé ne pas vouloir participer au projet. Durant l’année 2022, l’implantation est alors retravaillée. Les éoliennes E1 et E2 sont déplacées d’une centaine de mètres vers le sud (en restant en amont des zones à forte déclivité et des ravins plus au sud, voir sur la carte ci-dessous). Cette optimisation :

  • améliore l’insertion paysagère du projet grâce à un alignement et un espacement réguliers des éoliennes.
  • réduit l’impact pour le hameau du Péage (double effet : réduction d’altitude d’environ 10m et éloignement d’E1 et E2 d’environ 100 m, soit une distance minimale à l’éolienne la plus proche de 1070m) sans augmenter l’impact pour la zone urbanisée de Puy-Saint-Martin (la réduction de hauteur d’environ 6% (10m) compense le rapprochement de 6% (100m) avec une distance minimale à l’éolienne la plus proche de 1470m).
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Le plan détaillé des aménagements est présenté ici.Les photomontages depuis Puy-Saint-Martin et le hameau du Péage ici.

Etudes d’impact

L’ensemble des études d’impact (état initial, étude d’incidence et mesures d’évitement/compensatoire) est présenté dans le résumé non technique. L’évaluation des variantes ayant conduit au choix d’un projet de 3 éoliennes de 150 m est synthétisée dans la Lettre de l’Eolien N°1 de décembre 2020. Les impacts principaux sont présentés ci-dessous :

EtudesImpact
Les enjeux acoustiques

Le bureau d’étude Venathec a évalué à l’aide de microphones calibrés l’environnement sonore au niveau de 6 habitations les plus proches par toutes les conditions de vent durant 30 jours fin 2020. A partir de ces données, les émergences acoustiques dues au projet ont été calculés. Les variantes ont ainsi pu être comparées et un fonctionnement optimisé respectant les seuils règlementaires (+3dB la nuit / +5 dB le jour) a pu être proposé. Ce fonctionnement optimisé pour la réduction de l’impact acoustique repose sur :

  • Plusieurs courbes de puissance disponibles (bridage)
  • L’installation de peignes/dentelures/TES/STE sur le bord de fuite (inspiré par le plumage des chouettes dont le vol est silencieux)

 

Pour mieux comprendre le fonctionnement d’une éolienne et les enjeux acoustiques, cliquer ici.

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Les enjeux faune-flore

L’étude du bureau d’étude Synergis Environnement (59 journées de terrain sur un cycle biologique de 12 mois) a permis de préciser les sensibilités du site concernant notamment :

  • les chauve-souris : l’enjeu est considéré comme modéré. Un bridage des éoliennes est prévu aux périodes de fortes fréquentations afin de réduire les risques de collision.
  • les rapaces : autour du site quelques individus d’espèces nicheuses à enjeu modéré comme le Circaète Jean-Leblanc. Par ailleurs, l’Aigle royal, le Faucon Pèlerin (nichant sur le massif de Saou à 15 kms), le Vautour fauve et le Vautour Moine (nichant dans les Baronnies à 40 kms) ont été observés en altitude en transit à quelques reprises… Compte tenu de l’enjeu, un système de détection par caméra HD et d’effarouchement sera mis en place afin de réduire les risques de collision.

 

Les oiseaux (avifaune) aussi bien nicheurs que migrateurs feront eux aussi l’objet d’observations régulières afin de connaître leur activité sur le site et à proximité.

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Les enjeux paysagers

Au moyen de visites de terrain, d’analyse cartographique et de photomontages depuis 50 points de vue, le bureau d’étude ETD conclut pour les 6 variantes que :

  • la nouvelle implantation est cohérente avec les 2 éoliennes en place à la Répara-Auriples
  • l’effet de surplomb des éoliennes sur les points de vue proche est peu marqué
  • l’impact sur les monuments/sites protégés/inscrits (aucun à moins de 3.5 kms) est faible
  • pour tous les points de vue, le massif de Saou conserve son rôle paysager structurant.
  • l’implantation est lisible, en particulier la variante V6 dont les 3 éoliennes sont régulièrement alignées.

Pour la présentation paysagère détaillée des 6 variantes, cliquer ici (Fichier volumineux de 86 Mo, cela peut prendre quelques instant à charger). Pour tous les photomontages de la variante retenue (n°6), cliquer ici. Pour les photomontages depuis Puy-Saint-Martin et le hameau du Péage cliquer ici.

Les impacts sur la forêt

Les défrichements ont été réduits au strict nécessaire par rapport aux spécifications Constructeur, soit à 3.1 ha. Les bureaux d’étude MTDA et AviSilva ont élaboré des mesures adaptées pour améliorer et garantir la maitrise du risque incendie sur la zone à long terme tout en conservant le caractère forestier du massif des Ours : bouclage par pistes DFCI, débroussaillements différenciés sur 13.8 ha, réserve d’eau de 120 m3.

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  • Débroussaillement sur un rayon de 50 m autour des éoliennes (3.3 ha)
  • Gestion mixte DFCI / Sylviculture sur 9.9 ha visant une hétérogénéisation du peuplement (diversité d’essences, structure irrégulière…) permettant de réduire la combustibilité et l’inflammabilité de l’ensemble de ces zones tout en maintenant l’état boisé de l’ensemble et en améliorant très progressivement sa structure, sa composition et sa vigueur générale.
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Afin de compenser la perte d’habitats de boisements induite par la création du parc éolien, un ilot de sénescence de 20 ha sera créé sur une parcelle située à environ 4,5km au sud-est (Pont de Barret-Soyans). Il favorisera les espèces animales qui fréquentent les boisements du site OursEole pour la reproduction, la chasse ou le repos. L’objectif est d’obtenir un habitat forestier mature avec de vieux arbres, des cavités arboricoles, des essences différentes et avec un minimum d’activités humaines (aucune coupe d’arbres notamment).

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Ilot de sénescence de 20 ha à 4,5km du site

Étapes du projet

Le développement d’un parc éolien se fait sur plusieurs années. Le planning ci-dessous est indicatif et retrace les étapes du projet, les moyens et évènements mis en œuvre d’information du public.

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